Avec sa plateforme AgroSfer, Francis Dossou Sognon aspire d’ici 2025 à toucher trois millions de producteurs agricoles africains.
Tunis (dpa) – Avec sa plateforme AgroSfer, Francis Dossou Sognon aspire d’ici 2025 à toucher trois millions de producteurs agricoles africains afin de leur permettre d’écouler facilement leurs produits et de les vendre aux industriels. Comptant actuellement 20 000 producteurs, la solution digitale met en relation les coopératives et les industriels en quête de matière première agricole.Elle est opérationnelle au Bénin, en France et bientôt en Côte d’Ivoire. « Nous souhaitons améliorer durablement les revenus des producteurs en nous appuyant sur les coopératives et en leur offrant l’accès à des opportunités commerciales plus rémunératrices », indique Francis dans un entretien accordé à la dpa.
AgroSfer entend augmenter les revenus des producteurs de 50 pour cent à 100 pour cent. Selon lui, la solution offre aux coopératives des services qui vont de l’accompagnement, jusqu’à la phase de production et de commercialisation. Elle permet ainsi de digitaliser le référentiel des membres, vulgariser les bonnes pratiques agroécologiques et coordonner les campagnes agricoles.
Une start-up engagée pour l’environnement
« Le projet AgroSfer s’est un peu imposé à moi comme une évidence. Une de mes premières initiatives entrepreneuriales était une société de conseil spécialisée dans stratégie et l’exécution de la transformation digitale en Afrique.
Cette expérience qui m’a poussé à lancer ce projet », explique le Béninois qui se considère comme un technophile et un passionné de l’agriculture. Soucieux de l’environnement, AgroSfer collabore avec différents partenaires afin de faciliter aux producteurs l’accès aux intrants organiques. Son objectif est de les aider à réduire l’impact du CO2 provenant des intrants chimiques.
En 2022, la start-up a été l’une des cinq agritech lauréates du programme de préparation à l’investissement SAIS, mis en œuvre l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ). Financé par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ), ce programme vise à soutenir la mise à l’échelle des solutions numériques développé par les start-ups africaines dans le secteur agricole et alimentaire.